MESRINE : FRAGMENTS D'UN MYTHE DOCUMENTS
Documents communiqués et commentés par Philippe Roizès
 

Mesrine
Jacques Mesrine en Algérie durant son service militaire, entre 1957 et 1959. Contrairement à la légende que le gangster a savamment entretenu, il n'a jamais fait partie des parachutistes, commandos de la mort et autres brigades spéciales spécialisées en tortures. Mesrine n'était qu'un simple soldat de seconde classe, chargé au sein d'une unité non combattante de l'inventaire des pièces détachées du matériel lourd. Ses médailles ne sont dues qu'à son dévouement et non à des actes glorieux. Sur cette photo, le jeune soldat, avide d'action et d'aventure, ne peut se pencher de jouer au "méchant" de cinéma.
 

Mesrine extradition
Jacques Mesrine et Jeanne Schneider menottés aux policiers québécois qui les ramènent en 1969 des Etats-Unis à la Sûreté du Québec, pour répondre de l'enlèvement d'un millionnaire et de l'assassinat d'une aubergiste. Parfaitement détendu, le couple, et en particulier Mesrine, donne l'impression de traîner les policiers plus que le contraire.
 

Mesrine
Dans cette lettre ouverte au commissaire Serge Devos, nouveau patron de la Brigade de Répression du Banditisme, publiée par le quotidien Le Matin de Paris, Jacques Mesrine, explique en 1978 sa tentative d'enlèvement ratée du juge Charles Petit. La grande originalité de Mesrine, c'est de vouloir contrôler son image et laisser l'empreinte d'un bandit révolté. Il explique donc son geste comme politique, afin d'attirer l'attention sur la conditions dans les Quartiers de Haute Sécurité dans les prisons françaises. Il en profite pour régler ses comptes avec le Milieu traditionnel, la police complice du patronat exploiteur et répressif. Mesrine, au-delà de son engagement de circonstance, ne supportait pas d'être absent des pages des journaux.
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Mesrine
Jacques Mesrine fait la première page de VSD, au lendemain de sa mort brutale en plein Paris en novembre 1979. Ce battage médiatique fera de l'ombre dans l'actualité à la mort du ministre Robert Boulin, intervenue dans des conditions bien étranges. Sur ce polaroïd, Mesrine pose avec son nouveau joujou, une Kalachnikov, une arme de guérilla qu'il est rare de voir entre les mains d'un gangster. Fanatique des armes depuis que le fils du fermier, voisin de la maison de campagne de ses parents, lui a appris à tirer lorsqu'il avait 14 ans, il a toujours eu de véritables arsenaux.
 
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Mesrine
Prise en 1978 par le photographe Alain Bizos, cette photo met en scène Jacques Mesrine dans une évocation de son évasion de la prison de la Santé quelques mois plus tôt. Mesrine et Besse, qui s'évadèrent ensemble, furent les premiers à quitter la vieille prison parisienne.
 

Mesrine
Montage de trois photos du photographe Alain Bizos, prises en 1978. Jacques Mesrine, non content d'être reconnu comme un grand gangster, se rêve le meilleur d'entre tous. L'idée de faire des photos mises en scène, le séduit au plus haut point. Il en trouve quasiment toutes les idées.
 

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La série des "mains" du photographe Alain Bizos, quatre photos prise en 1978. Petit à petit, le gangster, recherché par toutes les polices, dévoile son nouveau visage. Jacques Mesrine aimait à changer d'apparence très souvent, afin de pouvoir circuler librement dans Paris, en pleine cavale.
 
Mesrine
L'hebdomadaire québécois, Photo Police, dont l'avocat canadien de Mesrine, Raymond Daoust, est le propriétaire, reproduit une lettre qu'a envoyé le gangster en 1977 de sa cellule au journal Allo Police, qui rapporte qu'il aurait pleuré à l'annonce du verdict à la fin de son procès (en fait, il a pleuré lorsque son avocat, lors de sa plaidoirie, a évoqué sa fille Sabrina). Dès qu'il n'était pas d'accord avec une information le concernant, Jacques Mesrine écrivait au journaliste concerné pour rectifier, insulter, exiger des excuses, voire menacer. Ici, il signe conclut sa lettre par "sans salutations, ni respect, mais sans oubli non plus".
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Jacques Mesrine, mort dans sa voiture sous une vingtaine de balles policières, le 2 novembre 1979, à Paris à porte de Clignancourt. Les photographes, les caméras de télé et les passants se massent autour de la BMW, et la circulation restera entravée durant trois heures, avant que le corps ne soit emmené à l'Institut médico-légal. A peine l'ennemi public numéro un mort, la polémique enfle. La police prétend avoir agi en état de légitime défense. D'autres témoignages parlent plutôt d'un guet-apens et donc d'un assassinat.  
 
 
 
 

 

 
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